Malgré la fin de mon année scolaire et malgré le fait que je pensais pouvoir enfin me reposer, mes semaines sont assez denses, j’ai toujours 1000 choses à faire alors quand dimanche dernier le soleil s’est enfin repointé j’avais vraiment (vraiment) besoin de prendre l’air. Assez dubitatifs sur la météo suisse (on voulait aller à Berne !) on s’est donc plutôt tourné vers une sortie nationale et même régionale puisqu’on est allé à quelques kilomètres de chez nous découvrir 3 endroits un peu insolites mais surtout natures !
Les pertes de la Valserine
Nous entrons donc dans le département de l’Ain, à quelques kilomètres de chez nous se trouve la pas très charmante ville de Bellegarde sur Valserine où j’avais l’habitude de tuer le temps en attendant le train qui m’emmenait à Chambéry. Cette fois-ci pas de train en retard made in SNCF ou de gens relous qui parlent trop fort quand j’essaye de lire, on traverse la ville direction les Pertes de la Valserine.
On s’arrête sur un tout petit parking en bord de route, quelques voitures, quelques tables de pique nique et le trafic incessant dans notre dos, ok, c’est pas très nature comme endroit pour l’instant. On s’arrête une minute devant le panneau qui nous indique où on se trouve et ce qu’on va voir et on s’engouffre sur le sentier forestier qui descend, descend, descend. Comme d’habitude, je suis équipée de manière super appropriée pour aller gambader dans les bois mais au final, ça me permet de vous le dire : ce sentier est praticable en petites chaussures d’été (fermée, quand même, faut pas déconner).
On descend donc à travers une forêt humide où la mousse vert clair a pris ses quartiers sur les arbres et où l’eau de pluie des jours précédents ruisselle encore entre les cailloux que nous foulons. Un petit pont plus loin, Dimitri part en éclaireur (je suis lente à prendre des photos, vous comprenez) et m’attend, un brin impatient, quelques mètres plus loin. La mousse dévore aussi les rochers et cache un peu le petit mur de pierre qui sillonne entre les arbres, vestiges de la frontière entre France et Savoie.
Notre balade nous amène enfin près des Pertes de la Valserine, l’eau rugissante s’engouffre dans un rétrécissement et crée des cascades magnifiques ! Les Pertes sont connues pour ce gouffre qui avale la rivière pour la recracher quelques mètres plus loin dans un profond canyon de calcaire. L’endroit est très peu aménagé alors prudence ! Un pont entre les 2 rives du canyon permet d’apprécier le spectacle en toute sûreté.
Les Grottes de Cerdon
Nous continuons notre escapade dans l’Ain direction le village de Labalme, tout proche des Grottes du Cerdon. Quand on arrive le parking n’est pas surbooké, heureuse surprise pour un dimanche de beau temps. On se dirige tout de suite vers l’accueil, il nous reste 15 minutes avant la prochaine visite des Grottes. Alors que Dimitri trouve amusant de me donner le jeton d’entrée “gros bouc” alors qu’il se garde le “gracieux cerf”, on nous explique comment la visite se passe : on monte dans le petit train direction l’entrée de la grotte, la guide nous explique quelques trucs avant d’entrer, on passe une heure dans la grotte en visite guidée puis visite libre d’une courte autre partie de la grotte pour découvrir à notre sortie un point de vue sur le village de Cerdon.
Nous montons donc dans le petit train, qui ne roule clairement pas à l’huile de friture vu les gaz d’échappement qu’on a eu le plaisir de respirer, et on arrive devant l’entrée avec les quelques autres personnes et la guide. Elle nous alors explique la formation des grottes du Cerdon et nous fait déjà découvrir des faits assez extraordinaires : il y a des millions d’années, là où nous étions (à l’entrée de la grotte donc) il y avait la mer et des dinosaures. Après ça il y a eu la glaciation et puis le réchauffement et puis une rivière et cette rivière a grignoté la pierre et PAF ça a fait des chocapics. Oui des chocapics. Non mais plus sérieusement, à défaut des chocapics la rivière a creusé les Grottes et la rivière n’a vraiment pas fait les choses à moitié.
On rentre donc dans lesdites Grottes, emmitouflée dans ma veste et mon écharpe, me préparant au 10 puis 4° degré de l’endroit. On découvre tout de suite la beauté du grignotage de cette rivière et les formations calcaires qui modèlent stalactites et stalagmites dans tous les coins des Grottes. Et à ce moment là, je vous avoue que j’ai un peu perdue la guide, j’entendais sa voix mais moi, j’étais un peu trop prise par mon appareil photo, mon trépied, mes photos qui mettaient 30 secondes à se faire et puis surtout par le spectacle qui m’entourait. La guide nous explique (j’ai eu quelques bribes quand même) comment se forment les stalactites, les stalagmites, que nos mains sont acides et qu’il ne faut pas toucher les murs sinon ils noircissent, qu’ici tout évolue, tout le temps et que dans des milliers d’années tout aura changé, par le pouvoir d’une petite goutte d’eau toutes les 15 secondes. La lenteur de la nature, la puissance de la Nature.
La visite dure une heure, une heure de joyeuse promenade dans la galerie aménagée avec un seul regret : ne pas avoir assez de temps pour prendre mes photos ! Noir oblige, la pose longue est, par définition, un peu longue ! Mais bon, je me console, ça permet de préserver l’endroit et d’éviter sa dégradation par des mains un peu trop baladeuse… On a quand même quartier libre à la fin de notre heure de visite pour continuer dans une partie de la grotte moins fragile. Dans cette partie là on apprend qu’un malin fromager y mettait ses grosses meules pour les conserver et surtout les affiner avant l’arrivée des frigos ! Autre intérêt de cette deuxième partie de grottes : elle mène à un belvédère avec vue sur le village de Cerdon niché entre les collines et autres petites montagnes verdoyantes de l’Ain.
Ainsi s’achève notre voyage dans les Grottes du Cerdon, et dans l’Ain, je n’ai vraiment pas vu l’heure passée et j’en redemanderai bien encore un peu ! Rien que pour écouter correctement la guide cette fois-ci et m’émerveiller encore…
Les Glacières de Sylans
Ce n’est pas la première fois qu’on prend cette route et qu’on voit ce grand bâtiment en ruines pas très loin de Nantua. Ce n’est pas non plus la première fois qu’on se dit qu’on devrait s’arrêter pour aller voir ce que c’est. Du coup, c’est la première fois qu’on le fait ! On se gare sur le petit parking au bord de la route et on s’approche de cette énorme ruine encore étiquettée “Glacières de Sylans”. La première chose qui nous étonne c’est que l’endroit est aménagé ! De la route et chaque fois qu’on passait devant le vieux bâtiment on ne s’est jamais dit qu’il pouvait être visitable comme un lieu particulier et pourtant le lieu est tout particulier.
Les Glacières de Sylans c’est en fait une ancienne “usine” de glaces où on a extrait pendant des années la glace du lac de Sylans. Cet énorme chantier a débuté avec Joachim Moinat, limonadier, dans la deuxième moitié du XIX qui utilisait alors la glace du lac pour rafraîchir les boissons de ses clients. Prenant conscience du filon intéressant l’homme décide alors de voir plus gros, il obtient l’autorisation d’être seul exploitant des glaces du lac et lance son petit commerce de glace aux alentours. Tout ça se développe rapidement et le petit commerce devient une grosse exploitation qui commercialise la glace à des kilomètres du lac de Sylans (jusqu’à Alger) grâce à une ligne de chemin de fer installée dans l’usine même ! L’exploitation durera jusqu’au début du XXème siècle où la guerre, des hivers plus doux et l’apparition de la glace artificielle sonneront le glas de l’entreprise de Joachim Moinat. A partir de ce moment-là les lieux sont laissés à l’abandon et n’ont été repris pour être réhabilités qu’en 2007 par la Communauté de Communes du Lac de Nantua.
Tous ces détails sont bien expliqués sur toutes les plaquettes installées autour du site. Il est évidemment interdit de rentrer dans les bâtiments qui sont dans un véritable état de délabrement, grignotés par la Nature qui est elle-même grignotée par les seuls locataires autorisés à entrer dans les bâtiments : un clan de chèvres et de boucs ! L’endroit est donc bien aménagé, des clôtures s’assurent du respect de l’interdiction, un chemin est tracé pour permettre aux visiteurs d’aller autour de tous les bâtiments que composent les Glacières et quelques photos de l’intérieur des lieux calment le visiteur frustré de ne pas aller se la jouer urbex.
La visite se fait donc à son rythme, on commence par la Grande Glacière avec vue sur le lac gigantesque de Sylans et les collines verdoyantes puis on retourne sur nos pas pour découvrir les petites glacières juste après avoir traversé un petit bras de forêt qui nous fait vite oublier que l’autoroute est là, juste à côté. Après avoir passé une nouvelle petite heure à flâner autour des bâtiments on rejoint une nouvelle fois Cacahuète mais cette fois pour rentrer à la maison avec un paquet de photos à vous montrer et quelques bonnes idées pour découvrir notre belle France !
12 Commentaires
Révélation inattendue, c’est magnifique ! Cette gorge, ces grottes, ces mousses.. féeriques !
C’est vraiment magnifique oui ! J’étais super sceptique en arrivant sur le parking mais le contraste est fou ! En quelques minutes tu tombes sur ça… Les merveilles de la nature sont parfois bien cachées 😀
Oh c’est pas loin de chez moi tout ça… Petit coup de nostalgie !
T’as déjà eu l’occasion d’y aller ? 🙂
C’est absolument superbe ! Et à deux pas de chez moi, mais apparement impossible d’y aller sans voiture…Zut 🙂
Tu peux toujours aller à Bellegarde en train et marcher un peu mais pour le reste.. C’est compliqué sans voiture 🙂
De bonnes idées balades, pas trop loin de chez nous, je prends ! 🙂
oui photos sympathiques sans plus…mais tout cela n’est pas exceptionnel ! Par contre les textes : c’est une vraie catastrophe : ils sont truffés de fautes !
Merci pour votre commentaire. A priori si vous avez été capable de comprendre la teneur du texte les fautes n’ont pas été handicapantes. Du reste, mettre des majuscules est aussi un principe de la langue française, que vous ne respectez pas, il serait donc de bon ton de balayer devant sa porte.
Des inexactitudes ! Svp ne racontez pas n’importe quoi ! : le marquage” glacières de sylans” a été refait récemment ! ne racontez pas que l’on peut ” encore le voir” ! de plus le lac de Sylans n’est pas “gigantesque” mais au contraire de taille très modeste …c’est incroyable cette volonté de mettre en ligne des informations sans en vérifier la source !
Cet article date d’il y a 2 ans, votre “récemment” est donc tout relatif, de plus je ne vis plus dans la zone donc ne suis pas au fait des changements éventuels dans le marquage du lieu mais est-ce vraiment important ? Je ne pense pas que le fait qu’un panneau ait été mis “récemment” ou non ait de l’importance sur le fond apporté par le lieu. De plus le “gigantesque” est à nouveau une appréciation personnelle, l’est aussi le beau, le laid, le petit, le grand, le vide ou le plein. Bref, on appelle ça la subjectivité.
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