Après Paarl, André nous a emmené découvrir l’héritage laissé par les français dans la région du Cap. Si on a parlé du vin ( miam ) et du fromage ( miam miam ) on n’a pas encore parlé de l’héritage tangible des français, on n’a pas parlé de la vieille pierre, celle qui a traversé les âges et qui raconte l’histoire des Huguenots en Afrique du Sud.
Bienvenue à Franschhoek, le coin des français
La première fois qu’il est fait mention de Franschhoek on se dit que c’est une espèce de ville d’expat où se concentre la population de français (nouvelle ou ancienne) d’Afrique du Sud. On n’avait pas tort, enfin pas totalement.
La venue des français à la pointe du continent africain date du XVIIème siècle, à l’époque où les protestants étaient traqués en France pour une question de religion. Ces français ont alors embarqués dans des bateaux hollandais direction loin loin de la France pour se retrouver sur un continent et sur une terre qui ressemblait un peu à celle qu’il avait quitté alors. Le climat est doux et permet de faire pousser des vignes, commence alors l’exploitations des raisins et le vin sud africain voit le jour quelques temps plus tard.
Les huguenots sont donc à l’origine de la French Touch sud africaine et de cet héritage qu’on a pu goûter à Fairview mais au final en matière de culture française ou de bonne vieille bâtisse typée France on ne sera pas rassasié.
Une France sud-africaine
Sur la route de la ville on a pu apercevoir un nombre incalculable de fois des domaines nommées d’après notre Provence ou encore des auberges aux noms français parfois remasterisés dans un français bancale mais au final en arrivant à Franshhoek le plus gros témoignage de la présence française dans la ville sera notre escapade dans le cimetière.
C’est glauque me direz vous et pourtant je dois vous avouer que j’aime bien les cimetières. Non pas pour l’ambiance sorcières, morts vivants et chauves souris mais surtout pour l’Histoire qu’ils contiennent. Dans ce cimetière surtout on a pu voir la présence réelle des huguenots dans la ville. Ainsi on croise des tombes qui datent d’une centaine d’années marqués des noms de Le Roux ou De Villiers, des noms qui aujourd’hui sont devenus rares du fait des mariages mais aussi ( et surtout ) des modifications, histoire de les hollandiser un peu, question d’ntégration.
La ville n’a au final pas grand chose de français, même les drapeaux sont un peu modifiés pour arborer au centre du bleu/blanc/rouge un éléphant presque transparent. On note que les noms des rues sont tout droits issus de nos villes françaises mais à part ça… La French Touch n’est qu’une douce illusion.
Sans pour autant être déçus on a été en fait très contents de découvrir cette partie d’Afrique du Sud, cette ville historique, qui ressemble plus à une ville à touristes maintenant, est quand même une belle découverte du point de vue de sa localisation. L’endroit est magnifique et on a vraiment adoré pouvoir voir des bâtiments coloniaux en état, magnifiques avec les montagnes qui se détachent derrière.
Le seul regret qu’on pourrait avoir est de ne pas avoir eu l’occasion de visiter le musée des Huguenots, tout près du cimetière, fermé à 17h, on avait presque l’impression d’être de retour en France !
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