Se reconnecter au virtuel

Début juin je prenais la décision de me déconnecter totalement durant mon voyage à travers les Terres Celtiques. Pas d’ordinateur, pas internet, juste mon téléphone, vidé de toutes les applications qui pourraient se réveiller au moment où je me reconnecte pour vérifier mon itinéraire. Vide, je pars à vide. Est-ce que, justement, se déconnecter ça laisse un vide ? Moi qui passait mes journées sur les réseaux sociaux pour discuter avec les copines, pour lire des articles, pour en écrire ou juste pour passer le temps, est-ce que j’ai ressenti un vide quand j’ai quitté ce quotidien d’hyperconnexion ? Et aujourd’hui, est-ce que mon regard a changé sur cet espèce de monde parallèle qu’est internet ?

Je ne vous cache pas que la reconnexion n’est pas facile. Oublier les réseaux sociaux pendant un mois ou en tout cas, ne plus y mettre les yeux, a été une chose assez simple pour moi qui ne suis pas du tout accro à cette réalité virtuelle. Parfois j’ai même l’impression de la subir, qu’elle m’oblige. Le voyage était donc la bonne excuse pour mettre toutes ces pseudos obligations de partage incessant de côté pour un temps et puis c’était aussi l’occasion de voir si vraiment, j’aimais ça, l’hyperconnexion. Mes lecteurs blogueurs vous comprendrez peut être le sentiment d’obligation que j’ai parfois de devoir partager. Si poster et commenter reste un plaisir (sinon je me demande ce que je fais là, à vous écrire tout ça !), partager mes publications pour avoir un semblant de visibilité me tape parfois sur les nerfs. Certes, en 3 clics c’est fait mais quand vous multipliez ces clics à la dizaine et tous les jours, le partage devient vite une activité chronophage et fatigante.

Je ne vous raconte pas les vacances du coup, ne pas avoir à penser à partager des articles pour faire vivre la page Facebook qui survit plus qu’elle ne vit (je préfère tellement Twitter pour l’échange !), de ne pas avoir à me demander si je devrais passer sur Pinterest pour avoir plus de vues sur mes articles, si je ne devrais pas me remettre sérieusement à Instagram (qui a de moins en moins d’intérêt selon moi)… Bref, des questions qu’on peut croire futiles mais qui sont en fait bien prenantes quand on est blogueur.

Alors qu’est ce que la déconnexion m’a apporté aujourd’hui ? Quelques jours après mon retour je retrouve les copines, j’en ai même rencontré certaines et cette possibilité née de cette hyperconnexion m’enchante ! Je retrouve donc avec plaisir les messages Twitter, les mails passionnants qu’on m’envoie et les aventures des uns et des autres et je commence à réfléchir à l’intérêt d’une déconnexion. Pour quelqu’un comme moi, qui vivrait très bien sans internet et qui serait même prête à revenir au pigeon voyageur s’il le fallait, la déconnexion a été simple et douce, la reconnexion pique presque plus. Je me suis rendue compte que je n’aimais pas cette idée de stratégie visuelle qu’on se sent obligé de se créer quand on est blogueur et que je préfère de loin discuter avec vous à travers FB ou Twitter ou même à travers les commentaires que vous me laissez ici plutôt que de vous matraquer tous les jours de liens vers mes articles préexistants. L’idée d’un blog c’est l’échange non ? Alors autant échanger très cher/ère lecteur/lectrice !

Du reste je pense que j’aurais pu rester déconnecter pendant beaucoup beaucoup plus longtemps. Je ne vous cache pas que j’aurais pu me connecter puisque j’avais internet sur mon téléphone (suffisait d’appuyer sur le petit bouton “données mobiles”) mais que je n’en ai jamais eu envie. Je me suis même rendue compte que je prenais plus le temps pour lire, chose que je ne fais vraiment pas suffisamment quand je suis connectée et en moins d’un mois j’ai pu dévorer Dracula, Crime et Châtiment et Le Portrait de Dorian Gray, c’est vous dire comme j’ai adoré être loin d’internet !

Au final la déconnexion m’a permise de me rendre compte de la gestion assez chaotique du temps qu’internet génère, c’est tellement chronophage qu’on en oublie parfois de faire autre chose et comme ces autres choses sont agréables ! Est-ce que ça changera mon utilisation d’internet à l’avenir ? Probablement sur le court terme, j’ai encore du mal à retourner sur les réseaux, à lire ce qu’il s’est dit, à remonter loin pour tout comprendre et je me dis que je vais surtout prendre les choses au jour le jour, ça sera plus simple pour s’y remettre. Du coup, si j’ai loupé des choses importantes, je compte sur vous pour les partager sous cet article, je lirai vos aventures du mois de juin avec plaisir !

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7 Commentaires

  1. Je partage aussi tes interrogations, ces derniers mois je me suis rendue compte à quel point on peut perdre du temps sur les réseaux sociaux, et en même temps difficile de s’en passer quand on tient un blog… Je n’ai toujours pas résolu le problème, pour le moment une des seules réponses que j’ai trouvé reste l’organisation, que se soit en planifiant certaines publications ou en planifiant ma journée pour les choses dont j’ai vraiment envie comme lire, cuisiner, regarder un film. J’ai aussi supprimer Facebook et Snapchat de mon tel, … et je me fais des week-ends off. Si tu as d’autres astuces, je suis preneuse !

    • Supprimer les applis de son téléphone c’est déjà un grand pas pour se déconnecter 🙂 J’imagine que quand tu tiens un blog c’est une obligation de passer par la case réseaux sociaux et en même temps, parfois c’est loin d’être désagréable ! Au contraire, ça te permet d’échanger avec des gens qui ont les mêmes intérêts que toi donc je ne m’en plains pas non plus 🙂 Les week end off sont une bonne idée ! Il faudrait que je l’applique une fois de temps en temps 🙂

    • Idem pour moi. Parfois je rêve d’avoir quelqu’un qui fasse cette “promotion” sur les réseaux sociaux à ma place. Parce que d’un côté j’avoue que j’ai quand même envie d’être lue et que ces plateformes y contribuent fortement. C’est grace à cela que naissent ces échanges qui peuvent être si intéressants.
      Et pour ma part j’ai tendance à m’y laisser happer, j’y perds un temps fou, c’est devenu un réflexe. Si je lis toujours souvent, mon rythme a clairement baissé à cause de cela. C’est super d’avoir eu le temps de s’attaquer à tout ces classiques de la littérature !
      J’aimerais bien savoir en quoi twitter te parais plus adapté aux échanges, j’ai du mal à appréhender cette plateforme ?

      • Je comprends totalement ton point de vue pour l’envie d’être lue, c’est partagé par tous ceux qui écrivent je pense, sinon on ne publierait pas 🙂 Je trouve FB chronophage et vraiment sans intérêt, Instagram a de plus en plus le même goût pour moi mais je met Twitter à part ! J’ai eu beaucoup de mal à m’y mettre aussi mais une fois que tu développes ton réseau de connaissances (et même d’amis parfois !) c’est de véritables échanges qui se mettent en place, tu discutes de tout et tu as un véritable dialogue que je ne retrouve pas sur les autres RS. N’hésite pas à me retrouver sur Twitter si tu t’y mets, je suis Belette_Rousse 🙂

    • Au départ je ne comprenais pas vraiment ton point sur l’organisation mais je me rends compte que c’est exactement ce que je fais de manière inconsciente. Résultat, j’ai tellement de choses prévues et de projets à venir que je n’ai même plus le temps d’être sur les réseaux… Je me garde un petit temps pour l’écriture car j’aime ça mais c’est tout! J’avais d’avantage l’impression de ressentir un vide en passant du temps sur fb/twitter/ig que maintenant où je suis “off” en permanence (allez, 90{cb4b318fd3a9ec81bfc3a9215a7d6b83ea287e713ba95fa5844e961cf8d6b177} du temps). Bref, j’adore ta photo et ces suspensions sont justes ce qu’il me faut!

      • Merci 🙂 Je ressens parfois la même chose pour l’impression de vide quand je traîne trop sur les RS ! C’est tellement chronophage que tu peux avoir vite l’impression de perdre ton temps parfois 🙂


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