Mise à jour 2018
Visiter les parcs aide aussi les animaux ! Et des parcs au Kenya vous en avez ! Vous pouvez faire un safari “normal” mais aussi un peu plus alternatif comme celui qu’on a fait à Hell’s Gate à vélo. Vous pouvez aussi découvrir des associations au coeur de Nairobi comme le Sheldrick Wildlife Trust ou le Giraffe Center à Nairobi.
Je suis toujours restée très sceptique face aux pays comme le Kenya ou la Tanzanie qui brassent énormément de touristes. Pourtant la différence entre ces 2 pays me saute clairement au visage aujourd’hui : le Kenya a interdit la chasse en 1977 ( comme quoi les préjugés c’est pas bien ! ).
Dans mon ignorance totale j’ai donc parcouru le Kenya Wildlife and Management Act et comme un bon roman (116 pages de législation en anglais, je suis fan) le dénouement valait la peine de se farcir des heures de lecture et relecture : “Sport hunting is prohibited“. Cette phrase m’a fait l’effet d’une bombe. Pour vous expliquer clairement c’est le 3ème Wildlife Act que je lis et je m’étais déjà faite à l’idée que les WA n’étaient rien que des textes écrans, boucliers d’hypocrites qui savent que la protection de l’environnement n’est pas une priorité de notre époque. C’est sans doute le meilleur WA que j’ai lu jusqu’à maintenant.
Le texte est actualisé tous les 5 ans, la version que j’ai lu date de 2013. Les objectifs évoluent tous les 5 ans donc, et pour les quelques années à venir tout est axé sur l’augmentation des zones protégées, l’identification des corridors de passage des animaux et la mise en place de nouvelles zones protégées. Ces objectifs sont sûrement basés sur une réalité que j’ai évoqué dans un précédent article : la surpopulation des zones protégées. Il y a 9 ans le Kenya s’est penché sur la possibilité de réautoriser la chasse pour rétablir un nombre d’animaux que les parcs pouvaient accueillir, la surpopulation a des conséquences multiples, un effet domino qui n’est bon ni pour les animaux ni pour les hommes :
Surpopulation > animaux affamés > sortie des zones protégées > destruction des biens humains > haine et frustration
De ce constat aurait pu renaître de leurs cendres les permis de chasser des animaux protégés internationalement et officiellement notés comme “en danger d’extinction” mais le Kenya a tenu bon et aujourd’hui sont mises en place des solutions logiques et à long terme : étendre les territoires de ces animaux dans un mécanisme de partage hommes/animaux.
Une seule chose m’a un peu dérangé c’est la possibilité de tuer un animal qui représente un danger pour les populations ou leurs biens. Ca paraît logique si on parle de légitime défense mais dans le texte il est question de poursuivre l’animal pour finir par le tuer, le concept est un peu extrême pour moi.
Ce WA m’a vraiment fait rêver, tout dans la politique de conservation du Kenya est organisé pour sauvegarder ses richesses naturelles dans le but de faire bénéficier la population des avantages économiques que ça engendre. Il est vraiment essentiel de noter que l’interdiction de la chasse est assez surprenante quand on voit les milliards de dollars que ça génère dans les pays qui l’autorisent, pour ça le Kenya est un vrai outsider, j’admire vraiment cette prise de conscience.
Concernant les ONG, le Kenya est un grand pays donc si on parle de proportionnalité il y a forcément beaucoup d’ONG. J’en ai contacté 6 pour le moment, en plus des parcs, c’est possible que la liste s’étende dès que j’aurais le temps de creuser un peu plus :
- Big Life Foundation travaille avec les communautés locales, les ONG, les PN et le gouvernement pour mettre en place des programmes de conservation en Afrique de l’est plus particulièrement pour les éléphants entre le Kenya et la Tanzanie. Ils travaillent sur Amboseli pour la protection des corridors entre les 2 pays
- Tsavo Elephant Research travaille pour la conservation des éléphants et de leur environnement sur le parc national de Tsavo.
- Kenya Wildlife Trust qui se divise en 2 projets : Mara Cheetah Project qui est mis en place pour déterminer les menaces auxquelles doivent faire face les guépards et développer des solutions pour diminuer ces menaces ; The Mara Lion Project qui protège les lions en Afrique de l’Est en déterminant les menaces qui pèsent sur la survie des groupes dans le Mara.
- Maasai Wilderness Conservation Trust qui protège l’écosystème des territoires maasaï à travers des programmes de conservation qui bénéficient directement à la communauté Maasaï.
- WWF Kenya qui a mis en place différents programmes de conservation à long terme pour augmenter les populations d’éléphants, rhinocéros et grands singes d’ici 2020 et 2050 ; et des programmes à court terme avec des objectifs environnementaux mais aussi concernant la lutte contre le braconnage ( résultats des programmes pour 2016 ).
- Giraffe Conservation Foundation qui a mis en place un programme de conservation au lac Nakuru pour les girafes de Rothschild. C’est un programme qui se base sur une espèce peu connue qui est menacée par l’expansion humaine, la chasse et l’appauvrissement des ressources alimentaires en plus de la consanguinité, du confinement et du braconnage. L’objectif du programme est donc d’atténuer ces menaces pour l’espèce et de trouver des solutions à sa sauvegarde.
Je termine par un lien vers un article de la Big Life Foundation ( ici ) qui vous permet d’appréhender les changements entre les les WA précédents et celui de 2013 et pour les courageux, le Kenya Wildlife and Management Act ( ici ) qui est en PDF. Bonne lecture !
3 Commentaires
Le massacre des ânes, quelle est l’asso qui lutte contre ce massacre dicte par les chinois ???????
Bonjour et merci pour votre commentaire !
Je ne connais pas d’association qui lutte contre ce type de pratique, n’hésitez pas à partager si vous en connaissez une 🙂
Bonjour,
Je vous remercie pour votre article.
Je souhaite partir faire du volontariat en famille au kenya.
J’ai commencé à me renseigner sur internet mais je suis un peu perdue. Pourriez-vous me recommander une association vers qui me tourner ? Je précise que mes enfants ont 6 ans. Merci