J’ai fait un safari à vélo à Hell’s Gate au Kenya

Kenya, fin octobre, on quitte notre tente de bon matin pour respirer l’air encore frais des abords du lac Naivasha. La nuit a été douce, les hippopotames arrachent consciencieusement l’herbe à quelques mètres de nous, les ibis les accompagnent de leur cri tellement mélodieux. La vie est douce ce matin alors qu’on se lève pour rejoindre les Portes de l’Enfer.

Hell’s Gate, vous n’en avez peut être pas entendu parler et pourtant c’est l’un des parcs les plus accessibles du pays. Mis à part le prix raisonnable de l’entrée ce qui est intéressant dans ce parc c’est la possibilité de le visiter sans guide, vous, vos jambes et votre mec, vous êtes bien mieux que dans un promène couillon qui vous trimbale à pleine balle sur des sentiers poussiéreux. Nous on a décidé de prendre des vélos pour avaler les quelques kilomètres de pistes, beaucoup plus pratique que de marcher !

Un safari en solitaire et sur 2 roues

Avec un nom pareil on peut s’imaginer que Hell’s Gate vont être une partie du voyage qu’on aimerait éviter, un endroit où il ne faut pas trop traîner. Et pourtant ne pas y aller serait louper une expérience unique au Kenya. Ici il n’y a pas de prédateur (à part quelques hyènes et léopards) il est donc assez peu probable de se faire déranger alors qu’on s’accorde une pause pipi dans la brousse.

Avec deux gigantesques falaises qui entourent une vallée plus ou moins aride les Portes de l’Enfer se dressent devant vous, impressionnantes, majestueuses, loin de nous faire peur, elles nous subjuguent et la vision de toute cette faune à peine rentrés dans le parc nous donne tout sauf envie de fuir ce petit paradis.

Les pistes ne sont qu’à nous, il est tôt le matin, le ciel est gris mais ça ne nous arrête pas, on dévore nos premiers en s’arrêtant tous les 10m pour mitrailler les animaux qu’on croise : zèbres, phacochères, girafes, antilopes et buffles.

Ici, pas de règle à part celle de respecter la Nature. On s’aventure parfois à jeter nos vélos sur le côté pour s’approcher d’une girafe, elle nous jauge de toute sa hauteur avant de fuir notre présence, soûler de ces Mzungu qui parlent tout bas et qui marchent comme sur des œufs pour ne pas l’effrayer. Elle court, gracieuse, et nous laisse hébétée devant tant de beauté.

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L'usine géothermique

Après quelques kilomètres sur la piste de sable, après quelques moments comiques, quelques colères face à ces montées beaucoup trop compliquées pour mon petit corps qui n’a pas fait de sport depuis quelques semaines, après tout ça on finit par arriver face à une route, une vraie. De l’asphalte dans Hell’s Gate ? Dans un parc national ? Des voitures nous passent sous le nez. On avait entendu un bruit de circulation au loin depuis plusieurs kilomètres, on se rassurait en se disant qu’une route devait environner le parc, on essayait de faire abstraction mais face à cette route on en vient à se demander où on est.

La région du parc national à une activité volcanique intéressante. Voilà ce qu’on apprend. Ici il y a des pipelines et une usine géothermique alors forcément il y a des gens qui travaillent, des routes, des voitures, à quelques mètres des animaux. Le souci c’est que les Hommes ne font pas preuve d’un grand respect de la Nature. Mis à part les pipelines qui crachent de la vapeur brûlante, on se retrouve face à des déchets, des bouteilles en plastique et toutes sortes de m**** qu’on aurait voulu ne pas voir pendant notre passage à Hell’s Gate.

Au final notre conseil concernant Hell’s Gate : allez y, pour les quelques kilomètres que vous ferez dans un paysage à couper le souffle ça vaut définitivement le coup mais éviter absolument le sentier “Buffalo” qui va vous mener ( dans la douleur ) à cette route d’asphalte qui risque d’écorner votre rêve de Nature sauvage en Afrique !

Informations pratiques

Tout près du parc Hell’s Gate, vous pouvez trouver plusieurs campings et hôtels autour du Lac Naivasha. Sachez que si vous prenez le bus pour vous rendre au lac il faut indiquer au placeur du matatu où vous voulez vous arrêtez ! 

Vous pouvez aussi louer des vélos au camping, ne vous attendez pas à des bêtes de courses et préparez vous à un petit mal de fesses au bout de quelques heures ! Si jamais il n’y a plus de vélo disponible vous pouvez toujours les louer à l’entrée du parc.

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4 Commentaires

  1. Ca donne malgré tout bien envie de s’y rendre ! magnifique nature :))

  2. Ah l’Afrique cache tellement de trésors que j’aimerai découvrir ! Vous me faites baver là 😉

    • Il y a plein plein de perles à découvrir et pas toujours les plus connues 😉


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