Voyager responsable en Asie et en Afrique | L’expérience de 5 blogueurs

Il y a une semaine je vous avais déjà parler de voyage animal friendly, de ces activités possibles à travers l’Amérique qui respectait les animaux dans leur nature et dans la nature. Aujourd’hui on reprend la même recette mais je vous emmène cette fois découvrir les activités animal friendly de 6 blogueurs voyage qui ont bien voulu me raconter leurs aventures, entre trek sud africain et découvertes asiatiques fantastiques  !

Rencontrer des lémuriens à Madagascar

Madagascar est incontestablement une destination pour les amoureux d’animaux. Sa biodiversité est incroyable et surtout unique. De nombreuses espèces endémiques peuplent ces forêts, sa savane et ses plaines. Parmi les nombreux animaux visibles à Madagascar, nous rêvions bien entendu des lémuriens. Et nous n’avons pas été déçus. Dans tous les parcs naturels que nous avons arpentés, nous avons eu la chance de rencontrer des espèces à chaque fois nouvelles et parfois rares.

L’une d’elle nous a particulièrement plu. A deux reprises, nous avons pu observer de très près le Propithèque de Milne-Edwards. Ce lémurien diurne qui apprécie les forêts humides est facilement reconnaissable. Tout d’abord par sa taille imposante et ensuite par sa coloration blanche et noir. Sa fourrure dense lui donne un air de peluche.

Lors de notre première rencontre, trois individus, perchés dans un arbre s’épouillaient tranquillement sans se soucier de nous. Ce qui m’a beaucoup marqué c’est la puissance de leurs regards. Leurs iris d’une jolie nuance noisette accroche le regard.

La deuxième rencontre au parc de Ranomafana fût encore plus intense. Un propithèque en plein déjeuner se retrouva pile sur notre chemin. Il était littéralement à un mètre de nous. Sous la pluie, il n’était nullement gêné et profitait d’un arbre gorgé de fruit pour se rassasier. Plus loin sous la brume, nous avons pu assister aux taquineries entre plusieurs individus. Malgré leur taille imposante, ces lémuriens peuvent agilement sauter de branches en branches avec légèreté. Ce spectacle fût fascinant et son souvenir ne risque pas de nous quitter de sitôt.

Les Globe Blogueurs.

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Un bushwalk de 2h au Kruger
(Afrique du Sud)

Lors de notre premier safari en Afrique du Sud, on a voulu tester toutes les activités proposées au parc Kruger : les sorties officielles avec un gros 4×4 de ranger, partir solo sur la route dans notre petite voiture et le bushwalk.

Lors de notre premier safari en Afrique du Sud, on a voulu tester toutes les activités proposées au parc Kruger : les sorties officielles avec un gros 4×4 de ranger, partir solo sur la route dans notre petite voiture et le bushwalk. Les bushwalks, comme leur nom l’indique, ce sont des randonnées balisées dans la savane, accompagnées de guides armés. Et à force de voir ses beaux paysages & sentiers, confortablement installées dans notre voiture, on voulait enfin marcher dessus ! Pendant l’inscription, on te demande si tu es plutôt intéressé par les insectes, plantes typiques de la région ou les traces d’animaux pour en apprendre un peu plus sur la balade… On s’imagine donc une promenade tranquille. PAS DU TOUT.

Déjà, on était que toutes les deux, accompagnées de deux guides façon Laurel & Hardy où, à peine arrivées, l’un avait fait tomber son fusil…chargé. Mourir d’une balle perdue dans la savane, merci bien ! Mais on avance au calme dans le parc, découvrant insectes et… cacas. Oui, on était passionnées par les cacas là-bas. Pendant que Laurel nous explique que ce sont des cacas de rhinocéros, que c’est leur territoire, “Hardy” monte la garde et s’emballe en nous disant que 3 rhinos arrivent dans notre direction : une maman et ses petits !

Nos cerveaux se mettent en mode off, on  devient des robots qui suivent instinctivement Laurel & Hardy. On marche, on se met près d’un buisson, on enclenche la caméra mais on ne doit ni bouger ni faire de bruits. Les rhinos nous matent et chargent… dans l’autre sens ! Ce n’est qu’après ce gros coup de stress que les guides nous expliquent que les rhinos sont quasiment aveugles, qu’ils ne se repèrent qu’à l’odeur (par chance, on avait le vent de notre côté) & qu’au pire on se serait cachés dans le buisson (bah oui, les animaux ne foncent pas dans les buissons !). Après ça, on avait juste envie de rentrer et de téléphoner à nos mamies !

Les Pauline

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Un trek de 4 jours au Kruger
(Afrique du Sud)

La grande majorité des safaris se font à bord d’un véhicule. A l’abri du véhicule, nous pouvons observer la vie sauvage sans risque. J’ai eu la chance de pouvoir réaliser un safari à pied pendant 4 jours dans le parc national Kruger en Afrique du Sud. C’était à la fois un apprentissage du bush et un trek car j’ai dû porter tente, sac de couchage, popote, réchaud et nourriture pendant toute la durée du safari.

Pendant 4 jours, avec 5 autres marcheurs, j’ai donc suivi deux rangers armés le long de l’Olifants Trail. Nous avons croisé de nombreux hippopotames, buffles et éléphants ; quelques crocodiles, zèbres, girafes, koudous et impalas ainsi que d’innombrables oiseaux. J’ai appris à approcher des éléphants sans me mettre en danger, à choisir le lieu de la toilette pour éviter les crocodiles, à différencier les empreintes des animaux, à trouver de l’eau quand elle n’est plus à la surface…

Et même si la densité d’animaux rencontrés est moins importante qu’en safari en voiture, les observations étaient à chaque fois très intenses. Dès le second jour, nous ne craignons plus les hyènes qui tournaient autour du camp. C’est quand même préférable si l’on veut passer une bonne nuit dans sa tente. Si vous aimez l’aventure, tentez l’expérience !

My Wildlife.

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Une rencontre avec les éléphants
(Cambodge)

Lors de notre voyage en Asie nous voulions partir à la rencontre d’une espace animale emblématique de la région : l’éléphant. Mais il était hors de question pour nous de monter dessus et de participer à cet esclavagisme touristique dont de trop nombreux éléphants (et autres animaux) sont victimes. Nous voulions que tout se passe dans le plus grand des respects que ce soit pour eux, pour nous, pour les populations locales et bien sûr pour la nature. 

C’est avec le Mondulkiri Projet que nous avons trouvé cette alliance parfaite. Cette ONG réintroduit des éléphants sauvés des griffes de l’exploitation touristique dans leur milieu naturel, la jungle. Nous avons pu passer deux jours en immersion complète entre bains avec les éléphants, trek, échanges avec les locaux… Le temps de quelques instants j’ai eu l’impression d’être une privilégiée. Comme si ce que j’étais en train de vivre n’était pas réel. Nous évoluons dans un monde où la relation avec la nature est de plus en plus rare. Nous construisons, nous détruisons… Je suis heureuse d’avoir vécue une telle rencontre. Sincère, préservée. L’éléphant est un animal d’une rare beauté et d’une très grande intelligence. Se retrouver à leurs côtés est un moment magique, et inoubliable. J’étais comme une enfant, émerveillée, enjouée, heureuse. À notre façon nous avons apporté notre petite pierre à l’édifice, en choisissant le Mondulkiri Project. J’en parle beaucoup depuis mon retour, l’Asie attire toujours autant de monde, et il faut que les voyageurs soient avertis des mauvais traitements que subissent ces animaux. Pour que ces pratiques changent, pour que chacun prenne ses responsabilités. Parce qu’un jour il sera trop tard. Alors n’hésitez pas à en parler autour de vous. Voyager oui, s’émerveiller sans détruire la planète c’est encore mieux, participer à sa sauvegarde c’est idéal !

L’Oeil d’Eos.

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Voir des Orang-Outans à Gunung Leuser
(Sumatra, Indonésie)

 

Voir les animaux dans la nature est une expérience que je recommande à tout le monde. Ecouter les sons de la nature, chercher un mouvement dans les feuillages, une tâche claire dans les buissons et finalement découvrir la faune sauvage, sont des sensations incroyables. D’autant plus qu’il n’y a parfois pas besoin de partir trekker des jours dans la jungle…

Le départ est moins matinal que pour la plupart des randonnées d’observation d’animaux ; nous entrons dans la forêt à 8h15 et traversons d’abord une plantation d’hévéa avant de grimper la première colline.

L’entrée officielle du parc est bien cachée après cette montée bien pentue où les deux mains ne sont pas de trop pour s’agripper aux arbres et éviter de glisser sur la terre argileuse. Dès les premières minutes nous rencontrons un singe endémique de l’île, le Semnopithèque de Thomas, gris bleuté, c’est un des plus jolis singes que je connaisse. Mais il est surtout très familier, il s’approche du sol agrippé à son arbre pour nous regarder et s’installe à quelques dizaines de centimètres de nous.

Cette première rencontre est finalement interrompue par des cris qui nous alertent sur la présence d’un groupe de gibbons. Ils sont faciles à repérer avec leurs balancements dans la cime des arbres qui font bruisser le feuillage. Leur agilité en fait un spectacle hypnotisant, leurs grands bras  cherchent la prochaine accroche et se lançant dans le vide entre chaque arbre.

Nous reprenons notre marche pendant une dizaine de minutes et au détour d’un chemin, le guide me prend le bras pour me retourner. Sur notre gauche, à un mètre, se hisse un grand mâle orang outan. Il grimpe vers un îlot de verdure à 5 mètres du sol et même si en quelques mouvements tranquilles il s’y est déjà caché je n’oublierai jamais cette vision de masse de poil orange si proche de moi. Nous l’observons à travers les branchages et réalisons ravis qu’en une demie heure nous avons déjà vu ce pourquoi nous étions venu.

Le reste de la randonnée au Gunung Leuser nous apportera d’autres rencontres avec les orangs outans, notamment avec de nombreux bébés.

Je suis partie voyager.

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Rencontrer des nasiques
(Malaisie)

Avant d’aller en Malaisie, je ne me doutais pas que j’observerai un des singes les plus rares de la planète. Je savais que Bornéo était un repère pour les orangs outans mais je n’avais pas entendu parler des nasiques.

C’est en allant au parc national de Bako près de Kuching que j’ai eu la chance d’approcher ce drôle d’animal. Le nasique se distingue particulièrement des autres macaques. Il a une allure un peu humaine, une sorte de bonhomme avec un gros ventre et un nez proéminent. Son pelage roux devient blanc au niveau de l’arrière train ce qui donne l’impression qu’il porte une couche culotte. Ajoutez à cela une longue queue, une coupe en brosse et un regard perçant … pour compléter ce physique déjà troublant.


Lors de notre randonnée à Bako, nous avons pu tout d’abord croiser différents singes mais le nasique se faisait désirer. Toute la journée nous avons bien cru qu’il ne se montrerait jamais. Et pourtant ce fût au moment de reprendre le bateau qu’il nous gratifia de sa présence. Le soleil couchant le révéla comme une ombre chinoise. Accroché au tronc dénudé d’un arbre de la mangrove, il se régalait de quelques fruits. Il nous regardait avec insolence comme pour nous narguer. Et comme pour nous offrir un dernier spectacle nous l’avons même vu descendre et se dégourdir les pattes. Sa démarche est aussi hilarante que son physique. Encore maintenant j’en ris. Et surtout je me demande pourquoi cet animal est si étrange ?

 

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@Geo

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5 Commentaires

    • Merci à toi d’être venue le lire 😀 J’ai pas d’infos sur la Mongolie, peut être un jour !

  1. Je crois que je vais aussi craquer pour la visite du Kruger à pied, j’ai tellement hâte de vivre ces sensations 🙂
    Merci de m’avoir donné l’opportunité de participer à ton projet d’articles !

    • Je t’en prie ! C’est vraiment génial de pouvoir avoir les expériences de chacun, ça me donne des idées à moi aussi 😀


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