Rencontrer des animaux dans la nature, par hasard ou un peu moins, est un moment de bonheur et de partage face à un être qui nous jauge et nous analyse autant qu’on s’émerveille et qu’on l’admire. Ce petit bonheur est peut être d’autant plus fort lorsqu’il découle d’un rêve, d’une envie énorme de rencontrer cet animal dans son milieu naturel. J’ai demandé à quelques blogueurs de vous raconter leurs premières fois avec ces animaux qui les ont fait et font toujours rêver.
Voir des gorilles en Ouganda
J’ai découvert l’Ouganda, la « Perle de l’Afrique » il y a quelques mois et ce fut un voyage à la fois fascinant et bouleversant. Je souhaitais découvrir l’Ouganda pour une raison bien particulière, celle de réaliser mon plus grand rêve d’enfant : rencontrer les gorilles de montagne. Pour le réaliser, je me devais de me préparer à effectuer un trek de plusieurs heures dans la « forêt impénétrable » de Bwindi, située à l’ouest du pays. Le rendez-vous était pris un matin après un long briefing par l’un des rangers de la forêt. J’étais fin prête emportant avec moi un brin de courage, une pointe de détermination et une grande excitation pour partir à la recherche d’une famille de gorilles dans un environnement naturel si vert et imposant. C’est après plusieurs heures de marche que je me suis retrouvée face à une famille de 11 gorilles.
Deux petits se chamaillaient dans les arbres tandis que les adultes semblaient bien occupés par se nourrir dans les arbres de la forêt. Dès que nous les avons aperçus, nous devions rester qu’une heure maximum à leurs côtés afin de les respecter dans leur environnement. Aucun dos argenté n’a pointé le bout de son nez ce matin-là puisqu’il s’avérait qu’il était bien occupé d’être parti à la recherche d’une autre femelle d’un autre groupe de gorilles. Me retrouver si près de ces grands singes, de pouvoir observer leurs comportements dans leur environnement naturel a été une expérience vraiment marquante !
Marlène | La Girafe qui vole
Face à face avec un kangourou en Australie
Ici, dans le creux de ce volcan éteint, la flore pousse en abondance et la faune grandit à l’état sauvage. Le coin est réputé pour ses koalas et je marche lentement le nez levé vers les eucalyptus. Je quitte le chemin, scrutant chaque arbre, pas après pas, évitant de faire craquer la moindre brindille… quand brusquement, deux kangourous sortent des fourrés et détalent juste devant moi ! Souffle coupé. Cœur qui bat. J’en reviens pas.
Je bifurque vers la direction qu’ils ont pris. Je m’enfonce à travers les arbres, j’avance en silence, presque à quatre pattes, m’immobilisant au moindre bruit. Quand soudain, je me retrouve nez à nez avec un kangourou ! A une dizaine de mètres, il est tranquillement en train de mâchouiller des herbes.
Quand il se rend compte de ma présence, il se redresse sur ses pattes et remue des oreilles. Imposante créature ! Je retiens ma respiration, je ne bouge plus. Il reste de longues secondes à m’observer. Je n’ose pas cligner des yeux. Instant magique. Émotion indescriptible entre crainte et fascination.
Puis il retourne à son machouillage me surveillant d’un œil avant de s’éloigner doucement. Je respire à nouveau et un sourire grandit jusqu’à mes oreilles. Incroyable rencontre, la première d’une longue série à venir sur les terres rouges de l’Australie…
Hélène | Les Bottes de 7 lieues
A la découverte des macareux d'Islande
Lorsque je suis allée en Islande l’an dernier, j’avais bien sûr en tête ses paysages époustouflants qui allaient à coup sûr me couper le souffle (et je le confirme…) mais j’avais également en tête ses mignons petits oiseaux pêcheurs, les macareux.
J’espérais avoir l’occasion de les voir en vrai, et mon souhait fut exaucé sur la plage de sable noir de Dyrhólaey, au Sud de l’île. Alors que je me baladais au bord de l’eau sans vraiment les chercher, j’ai soudain remarqué ces petits oiseaux noirs et blancs qui semblaient se jeter du haut des falaises, puis se mettaient à battre frénétiquement des ailes à quelques mètres des vagues, comme s’ils étaient trop dodus pour porter leur propre poids.
En y regardant de plus près, je remarquai qu’ils étaient en fait des dizaines perchés partout sur la falaise, face au rivage, se jetant l’un après l’autre comme s’ils se laissaient tomber puis redressant à grand peine leur trajectoire, pour finir par tremper leur bec rouge-orangé dans l’eau ou parfois par y plonger tout entiers pour pêcher leur repas.
J’ai été émerveillée par tant de mignonnerie, car oui, c’est bien de cela qu’il s’agit, ces oiseaux sont mignons à souhait avec le corps rondelet et leur petit air triste !
Cindy | And so my dreams came true
Observer les Koalas en Australie
Il existe des animaux qui bercent notre imagination dès notre plus tendre enfance. Ce genre de bête qui n’existe qu’ailleurs, à l’autre bout de la planète. Dès l’obtention de mon visa vacances-travail pour l’Australie, je n’avais qu’une seule hâte, voir un koala et principalement dans son habitat naturel. Les 4 premiers mois à Melbourne ne m’ont pas permis d’en apercevoir, car les zones urbaines ne regorgent pas de ce marsupial, sauf dans les zoos. Il me tardait donc de partir en road trip sur les routes australiennes et pouvoir admirer quelques koalas.
Nous roulions dans le Great Otway National Park quand on vit plusieurs voitures garées et des personnes, tête en l’air, en train de regarder entre les feuilles des eucalyptus. Ils étaient là, assoupis sur leur branche. Certains dormaient profondément tandis que d’autres bougeaient lentement, et sur le sol nous étions tous ébahis : des koalas !
Ma première rencontre avec cet animal aux allures de nounours, j’étais heureuse, tout simplement. Tout au long du road trip, j’ai eu la chance de voir d’autres koalas, par le plus grand des hasards et sans une horde de curieux : traversant une route dans le South Australia, dans les eucalyptus du Noosa National Park. Et je me souviens encore de ce jour où, sur une aire de camping gratuit, nous avions deux koalas tranquillement posés sur un arbre, non loin du van, juste pour nous. Moment inoubliable !
S'émerveiller devant un casoar en Australie
Avant d’arriver en Australie j’avoue que je n’avais jamais entendu parler des Casoars. Ce n’était donc pas vraiment un rêve de les voir en vrai, mais en y réfléchissant, c’est un rêve réalisé a posteriori !
Le Casoar est une espèce d’oiseau tropical en voie de disparition, on ne les retrouve que dans de rares endroits des forêts humides d’Indonésie, de Papouasie Nouvelle-Guinée ou de l’extrême nord du Queensland en Australie.
Quand on en a parlé à nos amis Australiens, tous nous ont dit qu’il était très rare d’en croiser et que même eux, n’en avaient jamais vu. Du coup, quand nous sommes allés visiter la Daintree Forest tout au nord du Queensland, région réputée pour abriter ces fameux oiseaux, on était un peu à l’affût des moindres bruits pendant nos ballades dans la Rain Forest ! D’autant que les panneaux avertissant de leur présence pullulent sur les bords des routes. Malheureusement pour nous, ils n’ont pas voulu montrer le bout de leur nez… On a donc laissé tombé la recherche pour profiter du moment présent.
C’est quand on s’y attendait le moins, que l’un d’eux a décidé de surgir de nul part, alors que nous conduisions ! Première rencontre furtive et irréelle de cet oiseau qui ressemble de très près à un dinosaure et dont les couleurs sont incroyables !
Nous avons eu la chance d’en revoir de nouveau à Etty Bay (toujours dans le Queensland). Cette plage est aussi réputée pour accueillir de nombreux Casoars en liberté. Cette fois-ci, on a pu les observer de longues minutes et les approcher de très près. Ils sont vraiment incroyables… Leurs couleurs sont tellement magnifiques qu’il est difficile de croire que c’est naturel ! Ce n’est qu’après avoir passer plus de 20 minutes en leur compagnie, qu’on a apprit que c’était les oiseaux les plus dangereux au monde ! En tout cas on ne regrette pas notre rencontre qui a fait des jaloux, et pour sur, on s’en souviendra encore pour longtemps !
Aurélie et Francis | AF News Travel
Voir des baleines en Islande
Quand j’étais gamine, nous regardions les documentaires du Commandant Cousteau à la télévision tous les dimanches en famille. Les animaux marins me fascinaient, particulièrement les baleines, que je trouvais majestueuses, sensibles et intelligentes. En partant à Reykjavik, je voulais vraiment essayer d’en voir. Je savais que ce n’est pas le meilleur point d’observation (qui est plus au Nord, à Husavik), mais j’ai quand même tenté.
Quand le grand jour est arrivé, j’ai enfilé la combinaison de chaleur, et puis la combinaison étanche par dessus. J’ai écouté attentivement le message qui prévenait que la mer était agitée, et j’ai accepté bien volontiers un médicament contre le mal de mer dès les premiers roulis. La croisière n’a pas été de tout repos, le bateau a vraiment tangué par moment! Dès le début, nous avons croisé de nombreux macareux. Je n’en avais jamais vu, et ils sont vraiment très beaux.
A un moment, nous avons vu une baleine émerger légèrement, tout le monde a sorti l’appareil photo, l’excitation était à son comble!
Puis plus rien…des oiseaux, encore, et nous avons commencé à rentrer au port. J’étais un peu déçue, observer la nature ne se contrôle pas. Mais juste quand nous étions définitivement résignés, une baleine a fait un saut incroyable à quelques mètres du bateau! Et puis un autre, un peu plus loin (j’ai alors réussi à prendre une photo), puis encore un! Nous l’avons regardée s’éloigner de plus en plus… Mon rêve s’est réalisé, et il avait le goût de l’inattendu <3
Emilie | Une fille sans chichis
9 Commentaires
Ces récits de rencontres sont très beaux !
Ils ont quelque chose en commun, c’est souvent quand on s’y attend le moins qu’on tombe sur ce/ceux qu’on voulait rencontrer 😉
Je suis totalement d’accord avec toi 🙂 Mais c’est aussi ce qui fait la beauté du moment, ce hasard !
Marlène m’avait déjà sacrément fait rêver avec son article sur les gorilles d’Ouganda. *_* Et cet article me donne soudain des envies d’Australie… 😀 Merci beaucoup pour l’invitation, je suis ravie d’avoir participé à cette belle collaboration. ^_^
J’avoue que les Gorilles… C’est l’une des raisons qui me fera retourné en Afrique (parmi tant d’autres !) 🙂 Merci à toi d’avoir participé à cet article !
Une bien belle série de rencontre. Ces moments où on se retrouve face à face avec des animaux sauvages n’ont pas de pris. On se souviendra toute notre vie de notre première rencontre avec des dauphins alors que nous étions en kayak ou cette soirée à chercher le kiwi au dans le bush néozélandais à se faire littéralement dévorer par les moustiques. Rien n’est plus beau que de voir les animaux dans leur milieu naturel.
Je suis entièrement d’accord avec toi 🙂 La rencontre est si belle quand tu vois un animal en totale liberté dans son milieu naturel ! Et encore plus quand tu l’as patiemment attendu et qu’il finit par se montrer… Des moments uniques qui restent gravés !
Toutes ces histoires sont tellement chouettes ! Ils nous font battre le coeur ces animaux hein !
Ils nous donnent encore plus envie de prendre soin de notre belle planète 🙂
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