Que ce soit sous l’eau, sur la terre, dans les arbres, dans les montagnes ou les forêts, on peut tous, à un moment donné, avoir la chance de croiser le chemin d’un animal. Comme je vous l’ai déjà dit au volet n°1 et peut-être même au volet n°2 de cet article collaboratif, je chéris plus que tout ces rencontres souvent fortuites avec les animaux. Un peu dérangés dans leurs quotidiens par nos têtes d’extraterrestres éberlués, sûrement aussi éberlués que nous en fait, ces rencontres sont un moment d’échanges d’émotions, furtif mais qu’on gardera en mémoire pour toujours et dont on pourra parler plus tard comme l’un des plus beaux moments de notre journée et même de notre voyage.
Voir des rennes sauvages en Norvège
Nous sommes allés en Norvège du nord en mars dernier avec l’espoir de se gaver d’aurores boréales et d’apercevoir des rennes. Aurores : check, une par soir ! Les rennes par contre… on ne passait pas par les endroits réputés pour en croiser des masses, et aller les visiter dans des parcs ou des élevages, ça nous disait pas trop.On peut vous dire qu’à partir de là, on ne se faisait pas trop d’espoir et on vivait notre vie sur les routes.
Dans les derniers jours de notre roadtrip, nous sommes allés explorer les îles autour de Tromso, au hasard. Nous sommes montés… montés… un peu plus au nord : « Hé chiche on le prend ce Ferry pour aller sur l’île plus haut encore ? » « ok ». L’île est splendide, et nous avons l’impression d’être les seuls dessus. Au delà, l’horizon de la mer arctique, rien de plus. On s’arrête, on fait le tour, et là, soudainement, on ralentit et on s’exclame en même temps : « héééééééé ! » « On rêve où .. ? ».
Non, nous sommes tous les deux bien lucides, deux rennes sur la route d’apprêtent à sauter au dessus de la rembarde de la route pour rejoindre la « plage ».
On gare la voiture n’importe comment, à la va vite, et on s’avance doucement. Là, ce ne sont pas ni deux rennes, ni trois, mais tout plein qui se nourrissent et dont on pourrait confondre le pelage avec le paysage. On est repartis heureux comme des gueux.
Chrys et Alex | Wait&Sea
Rencontrer des écureuils roux en France
C’est un matin comme un autre… Le réveil sonne, une nouvelle journée de travail s’amorce ! J’enfile une tenue et saute sur mon vélo, c’est parti pour le trajet du matin. Sur la quinzaine de kilomètres du parcours j’ai la chance d’être dépaysé et au calme, le chant des oiseaux dominant sur les rives de la Sèvre Nantaise ! Un matin comme un autre donc…
Quand tout à coup je l’aperçois au bord du sentier, la silhouette fine, le pelage roux, la queue plutôt touffue, aux aguets face au moindre danger !
La rencontre est éphémère, la joie immense, toutes ces années sans ne plus en croiser lors de mes ballades en pleine nature, et là il se montre et me nargue au petit matin. Il ne tarda pas à détecter qu’il était observé, son pouls s’emballa et il détala si vite, grimpant au premier arbre à sa portée, que mon regard dû se contenter de le suivre furtivement !
Bref, un matin comme un autre… Quoique pas tant que ça, car ce matin-là j’ai surpris la balade matinale d’un écureuil roux ! Bref, je n’ai pas voyagé bien loin, mais l’évasion fut totale, la surprise tout autant, me voilà reboosté pour la journée ! L’instant n’a pu être immortalisé mais je garde l’espoir d’un jour le recroiser !
S. Berthomé
Danser avec les raies aux Maldives
La raie manta faisait partie du top de notre liste des animaux à voir. Immense et gracieuse, elles ne sont pas faciles à observer dans la nature, c’est pourquoi lorsque l’occasion s’est présentée, on n’a pas hésité.
C’était aux Maldives, nous avons eu l’occasion de partir sur un petit bateau avec 2 Maldiviens. Le suspens était grand, car il n’y avait aucune garantie de pouvoir rencontrer ces mystérieux géants. Arrivés au milieu de l’océan, loin de toutes îles, le capitaine nous a dit de sauter à l’eau. Appréhension garantie. C’était quand même les eaux profondes de l’océan indien.
Une fois la tête sous l’eau, on n’a pas eu peur longtemps, vu le spectacle qui arrivait!
Plusieurs grandes silhouettes foncées en file indienne se sont approchées, elles étaient là! 5 raies manta, la plus grande en tête effectuait un ballet tournoyant avec une douceur infinie juste autour de nous.
Pas besoin de bouger, juste regarder et profiter de la danse qui s’offrait à nous. Après, elles fonçaient toutes très vite sur nous en nous évitant de justesse. Comme elles sont grandes et lourdes, j’ai eu peur qu’on se fasse percuter, pourtant à la dernière seconde, elles replongeaient sous nos pieds pour reprendre le ballet de plus belle. Ca a duré une bonne dizaine de minutes, juste elles et nous, avec un très grand respect pour les intrus que nous étions, ainsi qu’une parfaite conscience de leur grande envergure. Grandiose! C’est exactement comme ça que j’imaginais ces gentils géants, puissants mais doux, vivant en harmonie. Et voilà qu’elles ont disparu comme elle sont venues, fantomatiques. On n’oubliera jamais cette première rencontre avec ces animaux si mythiques.
On holidays again.
Rechercher des tortues en Malaisie
L’océan m’a toujours attiré, je suis née et ai grandi proche de la mer, je suis un peu une Vaiana de la Bretagne en fait, en un peu moins Bad-Ass mais bon, on fait avec ! Sans savoir pourquoi, une admiration pour les tortues marines a grandi en moi ces dernières années.
Je suis partie en Australie avec le rêve d’en apercevoir au moins une, les séances de snorkeling se suivent et aucune trace de carapace dans l’océan. Je ne perds pas espoir en partant deux semaines à Bali, où je passe mon premier niveau de plongée sans en apercevoir une seule. Puis je quitte l’Australie, sans avoir pu réaliser mon rêve… Et j’ai continué à plonger, d’abord en Thaïlande, puis en Malaisie, où j’avais toujours un faible espoir d’en voir mais sans compter dessus. Et un beau jour, alors qu’on effectuait notre dernière plongée en Malaisie, elle était là, comme si elle m’attendait ! (En vrai ce beau spécimen de plus d’un mètre cherchait de la nourriture dans les coraux mais bon, il faut conserver mon rêve svp).
J’ai tellement souri que de l’eau est rentrée dans mon masque mais j’ai pu rester admirer la tortue le temps de quelques minutes, notre guide, qui savait que j’avais toujours voulu en voir une, a fait en sorte que l’on reste un petit temps à l’observer. Dans les jours qui suivent, j’ai eu la chance d’en apercevoir deux autres lors d’une séance de snorkeling, depuis je suis comblée et n’attend qu’une chose : en revoir !
Swyder.
Voir des bouquetins dans les Alpes françaises
Au coeur de la réserve naturelle des Aiguilles rouges, à Chamonix -Mont Blanc, les animaux de la montagne sont préservés de la chasse et de toute dégradation apportée à leur environnement. Les humains qu’ils croisent tous les jours sont des randonneurs émerveillés qui ne leur veulent aucun mal, c’est pourquoi les animaux, et notamment les bouquetins, sont devenus très peu farouches. J’étais avec une amie à Chamonix et nous rêvions d’en voir, mais nous n’imaginions pas que ce serait si facile. Lorsque nous avons vu le premier bouquetin pâturer au bord du lac de Chéserys, nous avons immédiatement cessé de parler et commencé à ramper, cachées derrière un rocher, pour être les plus discrètes possibles. Imaginez notre surprise quand le bouquetin est venu de lui-même derrière notre mauvaise cachette, et est passé à deux mètres de nous, pas perturbé du tout !
Lors de cet après-midi féerique, nous avons vu des mâles aux longues cornes, de jeunes femelles, et des jeunes, adorables avec leurs cornes minuscules et leurs petits bonds hésitants. Cela a été une des plus belles rencontres avec la faune sauvage de ma vie.
Attention : les bouquetins sont si peu farouches qu’on pourrait presque avoir la tentation de les caresser, mais il faut absolument s’en abstenir, pour eux et pour vous. Un mâle dérangé en période de reproduction, ou une femelle avec ses petits, pourrait devenir agressif. Gardez vos distances (même quand c’est le bouquetin lui-même qui vient vous coller ;-)).
Ariane | Itinera Magica
10 Commentaires
Il est magnifique cet article ! La tortue de mer, moi aussi ca me fait complètement rêver … les raies, j’en ai vu en liberté aux bahamas et c’était waaah, frissons ! Et le Road Trip norvégien de Chrys est fascinant. Quant à l’écureuil, c’est juste trop chou de vivre ça ! Merci pour ce super article et bisous de bouquetin
Magnifiques photos! J’aime particulièrement celles des rennes (il faudra que je retourne là-bas, je n’ai découvert que de la ville et donc pas de rennes :p)
Photos de Chrys obligent, elles sont forcément renversantes 😀
Super article! Merci beaucoup! On a pu grâce à toi découvrir d’autres copains blogueurs émerveillés par ce que la nature nous offre.
Merci à vous d’avoir participer 🙂 J’ai adoré pouvoir lire les récits de tout le monde et pouvoir les publier 😀
Encore de belles rencontres en effet 🙂 Les plus douces restent, pour moi, celles du quotidien, de cette mésange à ta fenêtre, cette hirondelle à l’angle de ton toi et ce petit écureuil qui farfouille dans les feuilles en bas d’un chêne
Je suis tellement d’accord avec toi, souvenir de cet écureuil qui se promène dans le jardin de mon père et qui me surprend au petit déjeuner, moment incomparable 🙂
Je pourrais ajouter nager avec les baleines à bosse, dans le genre mythique 😉
J’aime bien ces articles compilation c’est chouette !
Je me rappelle aussi de ma première rencontre avec les Rennes en Norvège, magique !
Je rêve aussi de rencontrer un tigre indien et des ours sauvages !!
Chanceuse pour les baleines 🙂 On a essayé d’en voir en Afrique du Sud mais on a loupé la saison de peu ! Idem pour moi à Mada… Ce n’est que partie remise 😉
Very interesting details you have remarked, thank you for putting up.Raise range