Rencontre avec Nathalie, fondatrice de l’agence d’écovolontariat Volonterre Africa

Bonjour Nathalie, est ce que tu pourrais te présenter pour commencer ?

Je m’appelle Nathalie, je suis française, passionnée de voyages et d’aventures humaines. J’ai travaillé pendant 10 ans dans le milieu de la communication et du marketing, et j’ai toujours en parallèle, été très active dans des associations humanitaires en France (Sidaction, Petits Frères des Pauvres, Restos du cœur, etc). Je suis un peu un électron libre qui croit en son destin et qui a le goût pour les nouveautés, les différences et l’aventure! Je crois que j’ai vraiment un peu de folie qui m’anime!

Comment est né le projet VolonTerre Africa ?

 Ça s’est fait en de nombreuses étapes. Ça a mûri longtemps dans ma tête avant de se mettre en place… 🙂 Après 10 ans passé en agence de communication, je commençais tout simplement à saturer. J’ai donc décidé en 2010 de prendre du recul sur mon travail afin d’allier 2 choses qui me tenait à cœur: les voyages et l’humanitaire. 

J’ai alors pris une année sabbatique, et j’ai longuement réfléchi sur la destination mais surtout sur le projet en lui-même avant de me lancer. En juin 2010 je suis finalement partie en Afrique du Sud sur un projet qui allie le contact avec la communauté, mais aussi le travail avec les animaux. Je suis restée 4 mois et cette expérience a été un vrai déclic pour moi. Je suis rentrée en France, j’ai démissionné et j’ai décidé de me consacrer à mes passions. J’ai alors mené plusieurs projets avant de retourner vivre cette même expérience de volontariat dans cette même association en 2013. C’est à ce moment là qu’ils m’ont proposé de les rejoindre et de travailler pour eux. Et me voilà à nouveau repartie en mars 2014, cette fois-ci pour 3 ans!

Ces 3 années ont été une véritable expérience, un changement de vie, pendant lesquelles j’ai côtoyé de très nombreux volontaires, du monde entier, chacun avec leur passé, leurs envies, leurs raisons. Forte de cette expérience, j’ai alors décidé de moi même créer VolonTerre Africa pour proposer à d’autres de vivre ce genre d’expériences tellement riches et passionnantes. Je voulais aussi pouvoir continuer à aider les ONG avec lesquelles j’ai travaillé une fois rentrée en France.

Comment as-tu choisi les associations avec lesquelles tu travailles ?

Je les ai choisi… avec le cœur ! 🙂 Bien évidemment mon histoire à commencer avec cette ONG, qui est maintenant celle qui se nomme « éducation enfants & animaux », j’ai aussi travaillé pendant une année pour la mission « Soutien & Développement communautaire ». Les 3 autres (à ce jour il y en a 5) je les ai choisi car je les connais, je connais les responsables et je sais ce qu’ils y font. J’avais alors aussi envie de les aider. J’ai passé du temps dans chacune d’entre elles, je me suis mise dans la peau d’un volontaire et j’ai compris leur impact et leur sérieux.

Les associations sont donc choisies en connaissance de cause, et je ne proposerai jamais une association où je ne me suis pas moi-même mise dans la peau d’un volontaire ou je ne suis pas sure des tenants et aboutissants et du sérieux du projet. C’est pourquoi VolonTerre Africa reste une petite structure, et ne sera jamais vouée à en proposer des dizaines et des dizaines.

volonterre africa volontariat afrique
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Comment qualifierai-tu la situation de la conservation des espèces en Afrique du Sud ? On sait que le pays a rendu légal le commerce de cornes de rhinos il y a quelques mois…

C’est un sujet complexe. Je ne suis pas scientifique et je n’ai vécu dans ce milieu « que » 3 ans. C’est bien connu tout le monde a un avis et beaucoup ont l’impression de tout savoir en ayant passé 6 mois sur place. La conservation est une industrie. L’animal en Afrique du Sud est, malheureusement, un business. Chaque animal à une valeur numéraire et vaut un certain prix, chaque animal dans chaque réserve se vend et s’achète entre les réserves.

En même temps si cela ne se ferait pas, certaines espèces disparaîtraient pour des raisons de régulation des espèces. Il est donc très important de trouver un juste milieu et c’est pour cela aussi que, même si je n’aime pas la chasse, j’ai compris son importance quand je vivais et côtoyais des manager de fermes privés. Je ne parle évidemment pas de chasse type canned hunting* mais bien de chasse faite dans le respect des lois et des animaux.

Il faut aussi faire le tri entre les sanctuaires et les sanctuaires. Certains centres de réhabilitation sont formidables (je pense à Moholoholo) mais d’autres ne sont que des pompes à fric. En général attention à ne pas partir dans des centres ou on vous promet monts et merveilles, il faut être logique, un maçon ne peut pas opérer un lynx ! Attention quand on vous parle de toucher des animaux sauvages, pourquoi faire? Est-ce vraiment dans son intérêt? etc.

Bref, je pense que la situation est complexe. Il y a le gouvernement qui ne fait pas grand chose et laisse se développer le braconnage car ils ont probablement des intérêts en ce sens, et les privées qui cherchent à éduquer et à aller dans le sens de la conservation, mais il faut faire attention car c’est un business très lucratif et certains en profitent au détriment de la vraie conservation et protection animale. Quant à dire que le pays a rendu légal le commerce de cornes de rhino, c’est en partie faux et justement ça biaise l’image de la vérité sur la conservation. Le commerce est en effet légal pour de la revente en Afrique du Sud, et il y a quasiment pas de commerce de corne de rhinocéros en Afrique du Sud. Elle est toujours illégale hors des frontières et là encore c’est un vaste débat de savoir si ce serait ou non une bonne chose de la légaliser, je pense que oui – si cela est parfaitement contrôler – car ça lui donnerait une valeur (qui est toujours plus stable qu’une non valeur, un peu comme la légalisation du cannabis) mais encore une fois ce n’est pas après 3 ans sur place que je peux connaître tous les tenants et aboutissants d’une question si complexe.

*Le canned hunting consiste à chasser les animaux dans des endroits confinés ne laissant aux animaux aucune chance de s’en sortir.

Est-ce que tu as pour projet d’étendre VolonTerre Africa ailleurs qu’en Afrique du Sud ?

Non. D’autres agences le font, ce n’est pas mon objectif. Je ne souhaite proposer que des missions que je connais et où j’ai eu l’occasion de me mettre dans les bottes de potentiels volontaires. Je ne cherche pas à travailler avec un maximum de projets dans plusieurs pays mais bien à proposer et parler de ce que je connais en travaillant aussi avec mon cœur. Je ne souhaite pas faire le tour du monde pour visiter tous les pays et les associations, d’autres le font et c’est très bien. J’ai passé 3 ans en Afrique du Sud, dans certaines des ONG que je propose, la naissance de Volonterre Africa est donc en continuité avec mon engagement. Je proposerai peut être un jour d’autres projets, mais toujours en Afrique du Sud qui est devenu mon pays de cœur, mais pour cela il faudra d’abord que j’y aille et que je m’assure de leur sérieux et de leur impact 🙂

Pourquoi choisir de faire son écovolontariat avec VolonTerre plutôt qu’une autre structure ?

Parce que c’est une petite structure, qui offre un contact de qualité. J’ai été moi-même volontaire, puis j’en ai rencontré énormément, je sais les questions qu’ils peuvent se poser et je comprends qu’ils souhaitent être rassuré pour prendre une telle décision. C’est donc une petite structure qui offre un contact de qualité, les potentiels volontaires peuvent m’avoir en ligne, de vive voix. Il m’arrive aussi d’aller à leur rencontre s’il le souhaite. J’ai organisé des présentations dans plusieurs grandes villes et universités au 1er trimestre 2017 et je continuerai au 2e trimestre, en l’occurrence à Avignon et Lyon.

Aussi du fait que ce soit une petite structure les frais de la structure sont minimes. Il y a bien sûr les frais demandées par la mission, l’association en elle-même mais les frais de gestion, d’organisation logistique et de suivi de VolonTerre Africa sont restreints et n’impactent pas réellement sur le coût des missions.

Et grâce à Volonterre Africa vous avez la possibilité de combiner plusieurs missions, puisque nous nous occupons de tout y compris de la logistique entre 2 missions si besoin, vous avez un interlocuteur français (ce qui peut parfois rassurer dans un 1er temps pour poser toutes ses questions et être sure de bien comprendre tous les tenants et aboutissants), je peux vous conseiller ou répondre à vos questions plus spécifiques sur le pays puisque j’y ai habité 3 années, et enfin, je pense que le plus grand avantage de VolonTerre est que j’ai testé toutes les missions pour vous, je les connais, je connais leur impact et leur sérieux et je me suis mise à votre place, je peux donc en parler objectivement, en détail, et sans complexe.

Comment est utilisé l’argent demandé aux écovolontaires pour leur participation ?

80 à 90% du montant demandé est directement perçu par l’association choisie. L’argent perçu par les associations servent à de nombreux besoins qui diffèrent d’un projet à un autre mais qui englobe bien entendu les besoins des volontaires (hébergement, nourriture, frais fixes (électricité, eau, etc)) mais qui permet surtout aux projets d’exister et permet donc aussi aux soins des animaux, à la construction d’enclos, aux salaires des équipes locales, à la location des terrains, à la nourriture des enfants s’il y en a dans le projet, aux transports hebdomadaires vers la ville, etc.

Il faut bien avoir en tête que participer à une mission c est aussi faire un don qui permet aux projets d’exister, ces derniers ont pas ou très peu d’aides financières, et aucune aide gouvernementale, et ne pourrait pas exister sans le système de volontariat, c’est donc du donnant-donnant où les volontaires permettent aux associations d’être pérennes tout en ayant l’occasion de vivre une expérience et une immersion unique et passionnante.

Comment les populations locales appréhendent-elles l’aide de ton association et de personnes extérieures à leur pays ? 

Pour ce que j’en ai vu, cela été un vrai échange avec beaucoup d’amour, de volonté et de sourires! Nous travaillons avec les villages avoisinants les projets et je peux vous assurer qu’ils sont très reconnaissants et adorent échanger et partager avec les volontaires! Ces populations n’ont pas grand chose matériellement mais tant à offrir et ils sont tellement heureux de pouvoir le faire. Les touristes ne viennent pas les voir, dans leurs villages, voir comment ils vivent, ce qu’ils mangent, comment sont les écoles, etc., et ils sont tellement ravis qu’on (les volontaires à travers les projets) viennent dans leur village et s’intéresse à eux. On travaille en étroite collaboration avec les chefs de village, les écoles, et les autorités et ils nous attendent les bras ouverts! Ils ont besoin de nous et savent apprécier ce qu’on fait pour eux et c’est comme cela que les choses avancent.

Le pays est encore dans une situation très compliquée, l’apartheid est fini mais il y a encore tellement de pauvreté et d’inégalité. Le gouvernement délaisse des villages entiers et heureusement que certaines associations s’y intéressent pour les aider à avancer, et le but de nos projets n’est pas de faire pour eux uniquement mais de leur apprendre à faire pour pouvoir se débrouiller par eux même une fois que nous sommes partis.

volonterre africa volontariat afrique
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Comment vois-tu l’avenir de la conservation des espèces en Afrique ?

C’est un vaste sujet. Difficile. A vrai dire, je ne sais pas! J’ai peur, mais j’ai aussi de l’espoir. Encore récemment 9 rhinos ont été tués dans une réserve privée, parfois on peut se dire que c’est décourageant mais j’ai de l’espoir car je vois à travers nos projets, les futures générations et je pense que c’est grâce à eux que le choses vont changer, j’espère juste que ce ne sera pas trop tard…

Mais sans un vrai travail d’éducation ou une vraie implication du gouvernement (qui à ce jour n’a aucun intérêt à changer les choses…) alors on va droit dans un mur et c’est pour cela qu’on ne peut pas laisser faire cela, alors participer à une mission n’est qu’une pierre à l’édifice mais si chacun y met du sien, alors j’ai bon espoir que les mentalités changent.

Pour finir je te laisse aborder en quelques lignes un sujet que tu aimerais mettre en avant !

Y a tellement de sujets qui me tiennent à cœur concernant l’Afrique du Sud, je vais donc en choisir un parmi tant d’autre, et je vais vous parler du pangolin. On parle souvent de gros animaux emblématique comme les lions ou les éléphants mais beaucoup passe à côté d’animaux plus petits, passionnants et qui ont une place tout au moins aussi importante dans la chaîne et le règne animal, comme c’est le cas du pangolin. 

Le pangolin est un mammifère, plutôt nocturne, et est, aujourd’hui, en très grand danger d’extinction et pourtant, on en parle peu ! Extrêmement braconné pour être vendu dans les pays asiatiques comme la Chine et le Vietnam, il est particulièrement apprécié par les populations asiatiques pour sa chair, ses os et ses organes. Tout comme la corne de rhinocéros il est également utilisé dans ces coutumes pour de soi disant vertus thérapeutiques… Ainsi, pour satisfaire une demande sans cesse croissante, le pangolin fait l’objet d’un juteux trafic, qui a pris des allures de massacre.

“Le pangolin est l’animal victime du plus grand trafic planétaire” (John Scanlon – chef de la CITES)

“Nous estimons (…) que plus d’un million de pangolins ont fait l’objet de trafic au cours de la dernière décennie, ce qui dépasse de loin le nombre combiné de rhinocéros ou d’éléphants visés par les braconniers” (Ray Jansen, un des fondateurs de l’ONG du Groupe de travail sur les pangolins en Afrique)

Contrairement à d’autres espèces, les pangolins constituent des proies faciles pour les braconniers. Ils sont légers, pas plus de 20 kg, et lorsqu’ils se sentent menacés, se roulent en boule et peuvent être aisément ramassés.

“Il est très difficile de garder des pangolins en captivité. Ils se nourrissent exclusivement de fourmis sauvages et de termites et ont tendance à se stresser et à se déshydrater très vite, ce qui fait qu’ils meurent en général au bout de dix jours de captivité” (Ray Jansen)

Leurs écailles en kératine, la matière première des très prisées cornes de rhinocéros, constituent un cinquième de leur poids total et sont donc très convoitées. Dans la médecine traditionnelle chinoise, ses écailles sont réduites en poudre et administrées dans le cas de maladies allant des maux de tête aux douleurs menstruelles, en passant par les saignements de nez ou les pannes de virilité. Leur efficacité n’a pourtant jamais été prouvée scientifiquement. Mais il n’y a pas que pour le marché asiatique qu’il est braconné, mais aussi pour certaines croyances africaines! Dans la culture traditionnelle africaine, certains en glissent au fond de leurs poches pour, dit-on, éloigner le mauvais oeil. En Afrique du Sud, un pangolin peut se vendre autour de 5.000 euros environ! 

Les pangolins “ne sont pas encore aussi chers que les rhinocéros mais ce n’est qu’une question de temps”, (Ray Jansen)

Merci à Nathalie d’avoir répondu à mes quelques questions, si vous êtes intéressé par l’écovolontariat je vous invite à visiter le site internet de Volonterre Africa pour plus d’informations ! Mais aussi à relire mon interview d’Aurélie, écovolontaire à travers le monde.

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4 Commentaires

  1. Interessant mais je reste interloquée par le prix de ces écovolontariat… je préfère la démarche helpx où on rémunère un travail volontaire, un engagement par un logement et où le financement se fait par un biais autre (dons par exemple). Je peux comprendre que faire payer les volontaires est une manière de financer l’organisation, mais cela rend la chose élitiste. Plus jeune (ou même maintenant) je n’aurais pas les moyens de faire ce genre de choses pourtant ce n’est pas la volonté qui manque.
    Et sinon je souligne juste elle parle de ne pas toucher les animaux sauvage et il y a une photo d’une personne (elle?) touchant une sorte d’antilope (pardon pour mon ignorance).
    Malgré mes critiques je trouve le boulot que tu fais sur le blog dingue : contenu toujours fourni, intéressant et de qualité.

    • Je suis d’accord avec toi, le prix des écovolontariats me semble parfois vraiment excessif, il faut évidemment prendre en compte le fait de faire vivre la structure, de pouvoir lui permettre de continuer à fonctionner en plus du coput que représente le volontaire pour la structure. Les écovolontariats que j’ai fait étaient assez peu chers comparés à ceux proposés en Afrique du Sud par exemple. Après il ne faut pas se leurrer, c’est toujours la demande qui conditionne le prix.
      Pour l’antilope, qui est un jeune bongo je pense, attention de ne pas juger sur une photo sans contexte. J’ai l’exemple du David Sheldrick Wildlife Trust où ils sont amenés à avoir des contacts directs avec les jeunes éléphants (pour les nourrir…), ça n’empêche pas que c’est un centre de réhabilitation où les animaux sont ensuite relâchés 🙂 (J’en parle ici : https://beletterousse.fr/voir-des-animaux-nairobi-elephant-girafe/ ).

      Merci pour tes commentaires Rory ! Ils sont toujours sources de débat (et c’est positif selon moi :D)

  2. Pour avoir fait de nombreux volontariats je comprends tout à fait le fait de payer pour faire du volontariat…car on ne paye pas que pour sa propre petite personne mais aussi pour les couts de fonctionnement de la structure….et pour en avoir discuter avec de nombreuses personnes, souvent les dons ne suffisent pas, donc pour moi rien de choquant la dessus…de plus helpx ou autre site de ce type j ai dejà vu des gens qui avaient eu des mauvaises surprises donc faut pas se leurrer…quand y a un cout on attend aussi du sérieux derrière et de bonnes conditions…mais apres je pense que c est surtout une question de choix…
    L’animal sur la photo est un Nyala et il n’est pas dit dans l article de ne pas toucher un animal sauvage…il y a un point d interrogation à la fin de la phrase qui dit “Attention quand on vous parle de toucher des animaux sauvages, pourquoi faire? Est-ce vraiment dans son intérêt? etc.” donc du coup ne pas tirer de conclusion hâtive sur le fait de toucher cette antilope…y a justement peut etre une raison derrière…je suis allée dans des sanctuaires de réhabilitation et bien sur qu’on devait les toucher pour les nourrir par exemple et le but était bien de les réhabiliter…. bref super interview, bravo Adeline et bravo aussi à Nathalie…

    • Merci pour ton commentaire Sophie ! Tu as tout à fait raison, attention aux contextes dans lesquels sont pris les photos 🙂 Merci pour ton retour d’expérience sur les écovolontariats qui est très intéressant, effectivement on a du mal à se figurer tout ce qu’une structure doit débourser, à une époque où on a l’habitude de toujours chercher à payer moins il faut savoir faire le tri et relativiser la dépense quand c’est pour une bonne cause 🙂


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