Le Kenya, ce nom qui parle tout de suite à mon imagination et qui trouve sa résonance quand on me parle d’Afrique, de celle que je veux voir et découvrir. Le Kenya forme un peu un couple avec la Tanzanie dans mon esprit, avec le Maasaï Mara qui jouxte le Serengeti, ce sont les 2 pays des safaris africains.
Pourtant, même si on a tendance à les associer, la Tanzanie et le Kenya sont 2 pays vraiment différents d’un point de vue conservation des espèces. Si la Tanzanie fait figure de jumeau maléfique, le Kenya c’est quand même le pays qui, depuis plus de 30 ans, maintient une position anti-chasse qui fait frétiller mon cœur de conservationniste.
Faire du vélo à Hell's Gate
Après le Rwanda où trouver des centres de conservation relève de l’utopie et l’Ouganda qui nous avait donné des sueurs froides avec l’UWEC mais aussi quelques bonnes surprises avec les rhinos de Ziwa, en arrivant au Kenya on ne savait plus trop à quoi s’attendre de la part de l’Afrique en matière de conservation. Résultat, armés de nos quelques infos sur l’existence de centre de conservation on se dirige dans cette direction avec quelques étapes, pas toujours exaltantes mais faisant parties de la découverte du pays.
Question étapes de conservation on a d’abord posé nos valises à Nakuru. De base pour travailler avec Soysambu Conservancy, dans une sorte de réserve où il est fait des recherches, mais ce plan ayant avorté ( les aléas du voyage il paraît ! ), la “charmante” petite ville de Nakuru se transformera en notre quartier général pour préparer notre excursion à Hell’s Gate.
Ce parc n’est pas à proprement parlé un centre de conservation des espèces ( bien qu’on espère que notre prix Mzungu sert aussi un peu à ça ) mais il a été notre première étape pour s’imprégner en toute liberté, et pour la première fois, des joies de la vie sauvage au Kenya. Malgré le cafouillage manifeste concernant la présence assez agaçante de pipelines et d’une centrale géothermique dans le parc ( oui oui, dedans ), la partie du parc sauvegardée est un ravissement pour les yeux et définitivement une étape à faire sur votre route !
Voir des éléphanteaux orphelins au David Sheldrick Wildlife Trust à Nairobi
Lorsqu’il est question de vraie conservation des espèces il est presque obligatoire de passer par le David Sheldrick Wildlife Trust à Nairobi. L’endroit ne paye pas de mine et on vous y accueille de façon plutôt expéditive mais au final vous n’êtes pas là pour la Mzungu moyennement sympa qui vous soutire le prix de l’entrée ( qui est d’ailleurs le même pour tout le monde ! ) mais pour voir les petits éléphanteaux orphelins que l’organisation a pris en charge.
Pour le coup, on est en plein cœur de la conservation des espèces, face à une espèce mal en point dans certaines régions de la planète et surtout face à des “petites” bêtes mal en point moralement et parfois même physiquement. Ces petits orphelins qu’on vous présente patiemment sont tous kenyans et malgré leur jeune voire très jeune âge ils ont déjà eu la plus douloureuse des expériences : perdre leur famille. Au centre ils sont donc soignés puis une fois l’âge de la maturité atteinte ils retrouvent les plaines et la savane qu’ils ont quittés quelques temps plus tôt pour retrouver une vie sauvage.
Participer à la sauvegarde des girafes au Giraffe Center de Nairobi
Ce genre de plan de réintroduction vous pouvez aussi le rencontrer en allant visiter le Giraffe Centre, toujours à Nairobi. Dans ce centre vous allez pouvoir rencontrer la belle Daisy, cette girafe de Rothschild, qui vit ici avec quelques unes et quelque uns de ces congénères dans le but de pondre de petits girafons pour agrandir la petite, toute petite, famille des girafes de cette sous espèce.
Dans la nature les girafes de Rothschild sont extrêmement menacées, elles font partie des sous espèces dont le nombre d’individus est le plus bas, l’urgence actuelle est donc de faire remonter ce nombre grâce à cette reproduction un peu en huit clos qui aboutit par la réintroduction, à terme, des individus dans les parcs du pays.
Découvrir les bongos à Nanyuki
Une autre espèce en quête de sauvetage c’est le Bongo. Cet animal que vous ne verrez probablement pas dans la nature ( à moins d’avoir une chance qui vous ferait poser des questions sur la fidélité de votre moitié ) vous pouvez l’approcher de très près au Mount Kenya Wildlife Conservancy à Nanyuki. Ce centre a en fait 2 casquettes sinon 3 : centre de reproduction, orphelinat et terre d’asile. Si on imaginait en arrivant que le Bongo était à l’honneur dans le centre on s’est fourré le bras dans l’œil.
Dans ce centre il y a toute sorte d’espèces, des félins aux primates en passant par les reptiles et les ratites, de tout, dans un mélange à peu près organisé et avec plus ou moins de bonnes intentions. Si on note la réintroduction ou l’introduction de plusieurs espèces présentes dans l’orphelinat on note aussi que certaines sont là pour être vendues ou qu’elles sont là… pour être là ! C’est quand même un endroit qu’on vous recommande, si ce n’est pas pour le guide pas très exaltant, c’est au moins pour avoir la possibilité de permettre à ce centre de sauvegarde de perpétuer son travail auprès des animaux recueillis puis renvoyés dans la Nature.
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